PERSONNAGES, par ordre d'entrée en scène
Virginie : Sccrétaire de direction, bachelière.
Jacques : Agent de bureau chargé du courrier, niveau Brevet d'Etudes.
Nathalie : Sténo-dactylo. secrétaire particulière du chef de service, niveau Certificat d' Etudes.
M. Chadas: Le chef de service
Le planton : A peine le niveau du Certificat d'Etudes.
Denise : Jeune avocate.
Un paysan.
Une dame.
Un militaire: Ancien combattant.
Une jeune fille.
Le ministre des affaires prolétariennes.
La mère de Nathalie.
Deux agents de police.
ÉTUDE ET ANALYSE DES PERSONNAGES AVEC DES EXTRAITS TIRÉ DE LA PIÈCE
M. CHADAS
C'est un homme à caractère comique. Il est l'épitomé de la corruption dans la pièce. Il est très corrompu moralement et financièrement. La première caractéristique de ce personnage, c'est l'hypocrisie. Le voilà préciser à Virginie en présence de Nathalie "les règles primordiales du parfait fonctionnaire"
M. CHADAS : << ...Après la ponctualité, il faut du zèle au travail, la conscience professionnelle, le désintéressement, la haine de la corruption. Bien sûr, la générosité est une qualité louable, et aussi, le dévouement envers les chefs, enfin, à l'occasion, la reconnaissance pour les services rendus... Et puis, il ne faut pas s'occuper et ne parler que des questions du bureau >>. (P. 14).
Il fait le contraire de tout ce qu'il conseille à Virginie de faire et de ne pas faire. Il lui conselle de ne pas venir au travail en retard et de travailler passionnément, mais il arrive presque chaque jour au bureau en retard où il travaille sans enthousiasme, mais plutôt avec désinvolture. Il l'admoneste de détester la corruption, alors qu'il nourrit à toute occasion ses sentiments amoureux pour la corruption ; il l'avertit de ne jamais utilisé le temps ni les utilités du bureau, le téléphone par exemple pour régler des affaires personnelles, mais lui, il le faire souvent.
M. CHADAS : << ... Et puis au bureau, il faut s'occuper et ne parler que des questions du bureau. Nous vivons en période d'austérité et de restriction. On l'a dit de temps et à contretemps. Vous le savez, je n'en doute pas. Alors, gare au téléphone. Ne jamais l'utiliser à régler des affaires personnelles, causer avec des amis par exemple. Et même au cas où l'on vous appelle, il faudrait interrompre votre correspondant s'il vous impose une conversation téléphonique trop longue et sans apport avec le service >>.
Il n'y a pas longtemps après qu'il donne ces règles à Virginie qu'il enfreint l'une d'entre elles.
M. CHADAS: (Toujours debout, main au dos, il se promène de long en large dans le bureau en se regorgeant)
Quelle jeunesse ! Inexpérimentée et indisciplinée. Mais je la mettrai au pas. Si tous les patron pouvaient être aussi consciencieux que moi, ce pays changerait rapidement d'allure. (Il revient à sa table, fouille dans son dossier, en sort deux textes manuscrit, sonne une fois pour appeler le planton ; celui-ci entre).
Quelle jeunesse ! Inexpérimentée et indisciplinée. Mais je la mettrai au pas. Si tous les patron pouvaient être aussi consciencieux que moi, ce pays changerait rapidement d'allure. (Il revient à sa table, fouille dans son dossier, en sort deux textes manuscrit, sonne une fois pour appeler le planton ; celui-ci entre).
LE PLANTON : Présent patron. (il s'avance précipitamment et répète), présent patron
M. CHADAS : On ne dit pas présent. Je ne fais pas d'appel. Dis seulement, me voici, patron.
LE PLANTON: Me voici, patron.
M. CHADAS : Appelle Mesdemoiselles Virginie et Nathalie. (Le planton sort et aussitot après, Nathalie et Virginie rentrent, l'air étonné). Mesdemoiselles, vous taperez ce texte dans les meilleurs délais. Vite et bien, telle doit être votre dévise. (Les deux dactylos regárdent les textes. Le téléphone sonne, M. Chadas décroche l'écouteur). Allo oui. Monsicur Chadas à l'appareil. Ah! c'est toi Nestor. Un instant ! (il se retourne vers les dactylos) Dites donc ! Qu'attendez-yous ? Pas d'indiscrétion. Quand le patron téléphone, l'employé s'éclipse. (Les demoiselles se précipite hors du bureau. M. Chadas allonge ses membres sur la table, s'installe conimodément et continue sa conversation téléphonique).
Eh ! Nestor! Comment vas-tu ? Ah ! Ce que je pense du match de football d'avant-hier ? Vraiment formidable. Les deux équipes se valent. Mais je préfère le jeu de << Etoile du Bénin >>. Leur capitaine ? Il s'appelle Domingo. Quelle maîtrise du ballon ! Un joueur exceptionnel. A mon avis, il est plus fort qu'Eusèbio. A côté de lui, Pélé n'est qu'un apprenti... Mais le but de la deuxième mi-temps ma contre son camp, est inacceptable..Oui, c'est ça, une combine de l'arbitre. Il prétend que le ballon a heurté le barre transversale. De la blague, te dis-je. Enfin, nous en reparlerons. Moi, j'adore le football. Bien sûr, je suis sportif, un sportif du dimanche, si tu veux... Hein ! Moi. jouer: non non ! Le role du <<supporters>> est aussi important que celui de joueur, sinon plus important. Tu n'es pas d'accord ? Tu trouves que j'exagère?
Tu as tort, mon ami. Allo !Allo Je n'entends plus... Comment, la rougeole? Qui êtes-vous madame ? Quel petit ? Allo !... On dirait la conversation d'autres personnes. Quelle misère que ces téléphones indiscrets ? Bon ! écoute Nestor puisque je ne t'entends plus, toi aussi tu ne m'entends plus et je raccroche. Ouf ! (il raccrache) Quel métier!
(Acte 1, scène 3. P. 17 - 18)
Il exhorte aussi Virginie à être généreux, mais lui, il est mesquin et deshonnête, corrompu même au détriment de la santé et du bien être de quelqu'un d'autre. Ceci se montre dans la manière dont il se comporte et répond lorsqu'il est servi car il a renversé avec sa voiture un jeune homme, Monsieur Avocé Holonon. Il refuse d'admettre qu'il est coupable pour qu'il puisse éviter de payer des dédommagements. Il oblige même Nathalie de faire un faux témoignage lorsque l'avocat de M. Avocé se rend chez lui pour lui servir.
(Dans le bureau de M. Chadas. Celui-ci arrange son noeud, redresse les plis de sa veste. Mlle Denise entre).
M. CHADAS: Bonjour Mademoiselle. Asseyez-vous. Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de cette visite ?
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