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La Défaite du Racisme par l'Amour dans La Victime de Yves-Emmanuel Dogbé


Dans un monde tranquille et magnifique, deux cultures s'affronent. Celle de l'Afrique et celle de l'Occident. C'est la rencontre de pierre Johnson et de Solange Moulino dans la terre Africaine;  Koundala. Il y a aussi la rencontre de Pierre Johnson et de  Maryse Dolcart en terre d'occident; la France.  Ces deux cultures ont des perspectives différentes sur la conception de la culture et de la civilisation tant africaine que l'occident. La question qui se pose c'est comment entremêle ceux-ci pour vivre comme des êtres humains accomplis? Comment chacun pouvait être fier de sa culture et vivre simplement dans l'ouverture aux autres cultures. 


Ce travail se veut interpréter et analyser le phénomène de racisme et les liaisons amicales au niveau des relations interpersonnelles comme d'écrire dans La Victime de Yves Emmanuel Dogbé. 



BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR 
Yves-Emmanuel Dogbé est un écrivain, philosophe, sociologue, enseignant, romancier, poète et essayiste togolais né le 11 mais 1939 à Sa-Kpové, près d' Aného à Lomé. Depuis sa profession comme un professeur à l'école secondaire, il a commencé à écrire. Il a établi Les Editions Akpagnon pour promouvoir les oeuvres des jeunes écrivains. En 1980, il publie une
Anthologie de la poésie togolaise ainsi que des Contes et légendes du Togo avec des textes de Jean Agblémagnon et Paul Akakpo Typamm. Il fonctionne aussi comme un professeur titulaire de la sociologie à l'Ecole Nationale d'Administration du Togo. Il est mort le 7 novembre, 2004.


Il a écrit plusieurs romans et les plus notables sont La victime (1979), Le Miroir (1979), L'Incarcéré (1980), Le Messager de l'Année 2000 (2004), Fables africaines (1978),  Anthologie de la poésie togolaise (1980), Flamme blême (1980), Contes et Légendes du Togo (1982), L'homme de Bê (1989), et ainsi de suite.





RESUMÉ DE L'OEUVRE:
M. Eloi Dolcart, M. et Mme Moulino sont les symboles du racisme alors que Pierre, Solange, Maryse et Rosalie sont les présonnages qui symbolisent l'amour dans ce roman dont le but c'est de condamner le racisme et de montrer la grande puissance de la l'amour.



Pierre, un Noir, et Solange, une Blanche se tombent amoureux et voudraient se marier. Mais les parents de Solange refusent tout net de donner accord à cette union parce que Pierre est Noir. Ils ne veulent pas en entendre parler ni en discuter. Avec colère, le père de Solange achète un billet pour renvoyer sa fille tout de suite en France. Pendant son voyage, Solange se suicide en se noyant dans la mer. Selon elle, dans une lettre qu'elle écrit et donne à Pierre juste avant qu'elle parte, 


<< J'ai choisit de mourir no'pas la faiblesse ou quelque folie... >> mais parce que, << s'il n'en était pas ainsi, mon père serait fier et ses sentiments ràcistes ne s'en trouveraient que renforcés >> (P. 138)


Pierre voyage en France afin de poursuivre ses études. Là, il rencontre une jeune Blanche qui s'appelle Maryse et qui ressemble à Solange. Les deux jeunes se tombent amoureux et entame des  préparations pour leur cérémonie de mariage avec l'accord de leurs familles.


L'auteur de ce roman, Yves Emmanuel-Dogbé, par le thème de l'amour entre un Noir et deux Blanches nous montre comment l'amour peut mettre fin au racisme, ainsi que ses conséquences nuisibles. 

LES PERSONNAGES DANS LE ROMAN 
1. Pierre: fils de M.et Mme. Johnson

2. Solange: fille de M. et Mme Moulino

3. Maryse: fille de M. et Mme. Dolcart

4. M. Moulino: père de Solange

5. Mme. Moulino: mère de Solange

6. M. Éloi Dolcart: l'oncle de Solange

7. M Adouh Vincent: Travailleur dans la S.G.A

8. M. Johnson: père de Pierre

9. Mme. Johnson: mère de Pierre

10. Mlle. Rosalie: secrétaire et amante de M. Éloi Dolcart


Le roman est divisé en 4 parties. Les événements des deux premières parties se déroulent en Afrique tandis que ceux des deux dernières parties se déroulent en France.



LA PREMIÈRE PARTIE
M. Éloi Dolcart, Français, travaille dans la Société Générale Arstène (S.G.A), une société française en Afrique. Mais celui-ci hait les Noirs. Il éprouve profondément des sentiments racistes envers eux. Il ne s'arrête jamais de parler de ses sentiments intense du racisme qu'il éprouve envers eux. Selon lui, "c'est sur eux plus que les juifs que Hitler aurait dû s'acharner de la surface du monde afin que nous puissions profiter de l'immense richesse de leur continent".


Les travailleurs de la S.G.A, menés par Adou Vincent lui font un procès. M. Eloi est rapatrié à la France et remplacé par un autre français, M. Moulino.



LA DEUXIÈME PARTIE 
M. et Mme. Moulino ne sont pas des grands racistes comme M. Eloi Dolcart, mais ils sont aussi des racistes. Leurs sentiments racistes se montrent, le moment où Pierre et Solange leur disent qu'il voudraient se marier à la fin de leurs études. Puisque Pierre est Noir, ils le dénigrent et n'acceptent pas qu'il se marie à leur filles. C'est ce refus qui mène au suicide de Solange, leur enfant unique. Elle se suicide en se noyant en voyageant par le navire à la France.


LA TROISIÈME PARTIE 





LA QUATRIÈME PARTIE



LE PHENOMENE DU RACISME ET LA LUTTE CONTRE LE RACISME

D'après le dictionnaire "Petit Robert," le racisme est la théorie de la hiérarchie des races, (qui reconnaît à une seule race le droit de dominer les autres) qui conclus à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement son droit de dominer les autres ». On peut donc dire  qu'un raciste selon ce meme dictionnaire est la personne qui soutient le racisme, dont la conduite est imprégnée du racisme. C'est celui croit à la hiérarchie des races, c'est l'hostilité à des groupes ethniques considérés comme inférieurs et dangereux. Selon cette définition, on constate que le roman, La victime se base sur ce phénomène. On remarque ceci chez plusieurs personnages tels que les parents de Solange Moulino, M. Eloi Dolcart, les parents de Maryse qui ne sont pas aussi bien racistes que ceux de Solange. On constate que les personnages comme Rosalie Bourgeon, (Secrétaire de M. Dolcat et M. Moulino), Pierre Johnson et les parents de Pierre n'étaient pas racistes. En fait, ce phénomène, d'où est-il venu dans I' histoire de I' humanité? Comment est-il vu et comment est-ce qu'on peut essayer de le combattre? c'est la raison pour laquelle on examine ce qu'on appelle le mouvement de la Négro-Renaissance. C'était un mouvement de la lutte contre le racisme subi par les Noirs Américains.



LA NEGRO-RENAISSANCE

Ce terme vient de deux mots importants "Négro" et "Renaissance". Le mot "Négro" a son origine d'un mot Américain "Nigger" qui est un mot donné aux esclaves à l'époque de l'esclavage. Ce nom était dérogatoire, pour ainsi, abusive. II était utilisé pour se moquer des Noirs. Le mot a  une connotation française; "Nègre".


La renaissance signifie aussi tout simplement, la nouvelle naissance. La Négro-Renaissance est une autre manière de dire que les Nègres sont nés une nouvelle fois car en quittant leur continent, où ils avaient leur propre culture, ils était subis à une autre culture, la culture du monde occidental.  




Alors il faut qu'il soient nés à nouveau pour pouvoir retrouver sa culture d'avant. Ce mouvement est né à Harlem à partir de 1918, la raison pour laquelle, on l'appelle la Renaissance de Harlem. C'était une lutte pour l'égalité entre les Noirs et les Blancs au sein d'un groupe intellectuel. Elle met en lumière les thèmes très divers tels que la place des Noirs dans la société américaine, le racisme, l'esclavage ainsi que  l'égalité du sexe. 




Ce mouvement est à caractère sociale et littéraire car il dénonçe la mendicité culturelle du Noir Américain, manifeste la prise de conscience de son identité et traduit sa volonté de réhabiliter un long passé déformé par l'idéologie d'esclavage. Ce mouvement est aussi à caractère sociale du fait qu'il puise son inspiration dans les formes d'expression orale et musicale comme le Negro spirituel, les sermons, le gospel, les blues ou plus récemment, dans le rap. 




La Négro-renaissance à le sens littéraire car plusieurs auteurs comme W.EB. Dubois et Brooker T. Washington ont lutté dans leurs écritures dans la manière de faire progresser la situation des Noirs car  la fierté d'être noir s'exprime par un retour aux sources. Dans les années 1950 et 1960, les intellectuels (Richard Wright, Gwendolyn Brooks s'engagent pour faire progresser les droits civiques et militants pour le nationalisme noir.




Cependant, digne de la vraie Renaissance comme le nom signifie, le mouvement en dépit de quelques faiblesses, a mis sur pied ce qu'on appelle << la culture Noire ou la Négro culture >> aux États unis et le mouvent de la Négritude en Afrique.



L'AFRIQUE ET LE THEME DU RACISME DANS LA VICTIME

L'Afrique, un continent habité surtout par les gens de couleurs pour ne pas dire noirs, est un continent d'une histoire pénible du point de vue politique, culturel, économique et social. On voit des différents intervenants dans ce roman, la victime et la situation pénible de ce continent en voie du développement. Se faisant, on analyse comment les Africains accepte une politique qui ne les accepte pas comme des êtres humains ; une politique qui les réduit à l'état de sauvage. Comment être dans un monde avec les gens ou des continents qui se considèrent supérieurs aux autres, qui voient seulement le côté négatif de ce que font les autres jusqu'à les considérer comme des sauvages, des riens. Ce sont quelques unes des notions que nous aborderons dans cette partie de ce travail et aussi bien que les entretiens entre certains personnages dans le roman.


L'ENTRETIEN ENTRE ROSALIE ET M. ELOI DOLCART

Il n'y a rien qui peut plaire à un raciste endurci. C'est le cas de M. Eloi Dolcart, le Directeur de la société générale Ansterne (SGA) à Saborou qui, malgré hospitalité des Noirs indigènes qui travaillent dans son bureau cherche toujours le coté négatif de leurs actions. Il voit Adouh Vincent qui se fait appeler Jabi comme un sauvage car lui, Jabi a << un sourire, souvent un rire éclatant, intacts et sincères... un silence, un calme infinis dans les moments de provocation; une soumission, une obéissance presque enfantine>> (P. 18) qui est le signe du respect que les Africains doivent aux personnes âgés et même aux supérieurs malgré leur âge. 


Cependant, Rosalie qui a pendant un long temps noué de sérieuses relations d'amitié avec les Africains à Paris avant qu'elle ne soit effectuée à Koundala savait que <<cette attitude du Noir n'est pas du tout la faiblesse, mais que le calme et le sourire Africains sont les meilleures armes, dans des moments de grandes vexations, pour rester maître de soi et garder le contrôle de ses gestes et de ses paroles ». (P. 18)




Pour M. Eloi Dolcart, il  avait basé ses idées non sur ses relations avec les Africains mais dans << les récits des explorateurs et ses rapports à la suite des expéditions de l'administration coloniale, les livres et les films sur l'esclavage et la condition des Nègres, les cours d'histoire des professeurs, concrétisés par les manifestations d'une certaine opinion publique, tout cela avait forgé dans l'esprit du jeune Eloi, la nature du Nègre, une nature sauvage, bestiale, sans instruction et sans passé, comme celle des singes et d'autres animaux de la jungle, nature que le Blanc avait la mission sacre de civiliser, d'humaniser ». (P. 23)




A ce propos, Rosalie se demandait <<comment prétendre ne connaître un peuple, une race, qu' à travers les récrits plus ou moins subjectifs et contradictoires, des gens qui pour la plupart, n'avaient qu'un souci: décréditer à des fins égoïstes>>. (P. 24)


Puis, la réponse de Rosalie à propos de ceux dont parle les deux femmes avec Jabi dans le magasin pour une durée de temps si longue que le Directeur voulait savoir, elle lui dit ; 




<<peut-être que vous injuriez les Noirs, que vous dites qu'ils ne sont pas civilisés, qu'ils sont bêtes, sauvage, ou des choses de ce genre que vous avez coutume de leur dire... Je peux bien vous démontrer que vous trompez, mais c'est inutile maintenant. Seulement, je vous demanderais d'accueillir, dans très peu de temps, les conséquences de vos impertinences, avec la même désinvolture et le même plaisir que ceux que vous éprouvez lorsque vous dites qu'ils sont ceci, qu'i sont cela. D'ailleurs, si les , Noirs étaient sauvages, non civilisés et tout ce que vous voulez, ils n'ont pas besoin que vous le leur criiez à tue-tête... il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre, Eloi. Est-ce que vous les détestez tant, ces Noirs? Et quelle raison avez-vous de le faire? >> (P. 47,48)




Rosalie lui répond pour savoir s'il est Américain ou Rhodésien. Pour lui, il est Blanc et cela suffit. 




<< on les déteste, c'est tout. On ne cherche pas à savoir pourquoi >>. (P. 49)




Rosalie continue de lui explique qu'il y a une chose fondamentale que les Blancs ignorent lorsqu'ils se trouvent en face de l'Afrique ou du monde Noir. Pour elle, c'est qu'au sujet du développement et du sous-développement, il y avait un temps que Paris n'était pas du tout ce qu'il est maintenant, car il ressemblait à certaines régions de la jungle africaine actuelle et il y a eu du temps et de mains des étrangers pour qu'il soit ce Paris que chacun admire aujourd'hui. 

Elle croit qu'à cette époque là, les gens qui habitaient à Paris vivaient à peu près de la même manière que les habitants de certains misérables du monde actuel. Elle continue en lui rappelant que << vous aviez parlé des Blancs américains tout à l'heure. Car les Noirs qu'ils méprisent maintenant n'hesiteraient pas à exterminer du milieu d'eux si cela était possible, n'était-ce pas aussi grâce à eux qu'ils sont devenus aujourd'hui une nation de première plan? >>  (P. 49)


Elle déclare que c'était les Noirs Africains qui ont cultivé les champs de  canne à sucre et de coton pour les Américains et ont mis la terre d'Amérique en valeur. Elle soutient que << tout le bien que les Noirs vous ont fait à vous Blancs d'Europe, vous l'ignorez déjà et n'avez rien pour le leur rendre que vos mépris sans raison, égoïste et hypocrites. >> (P. 51)




Elle conclut en disant que << il y a une chose que la plupart des hommes ignorent, c'est que la nature ne ferme point les yeux sur les injustices et les méchancetés que nous commettons envers notre prochain tout cela nous est rendu d'une façon ou d'une autre tôt ou tard >>. (P. 61) 




Voila pourquoi M. Eloi Dolcart a reçut une lettre de son rapatriement, << une enveloppe beige... portant son nom et le cachet du siège principal de la S G.A. 141, boulevard de la paix à Paris. Sans donner d'explication sur son rapatriement, la lettre indiquaient à M.  Eloi Dolcart qu'il était attendu à Paris le surlendemain dans la matinée et que la personne qui le remplaçait... un certain M. Pierre Moulino arrivait à Saborou la veille de son départ. >> (P. 58).

Ce fut la fin de séjour de M. Eloi Dolcart en terre africaine.


LES ENTRETIENS ENTRE PIERRE, ROSALIE ET SOLANGE

Le discours sur le sous-développement de l'Afrique s'ouvre entre Pierre, Solange et Rosalie lorsqu'ils regardaient les enfants qui apprenaient à nager. Solange demande à Pierre s'il n'y a pas de piscine, de centre sportifs dans leur pays où l'on peut apprendre à nager.  Pierre lui répond qu'elle ignore que leur pays est un pays "sous-développé". Mais de la part de Rosalie, elle affirme qu'elle n'était jamais d'accord de cette appellation. Néanmoins, Solange voulait savoir si après tout, l'Afrique est sous-développée ou non?
De toute façon, Pierre explique que pour lui, le mot "Sous-développement" relève d'une terminologie de stratégie politico-économique et ne désigne que faiblement une réalité que l'on a groupée sous une triste dénomination de pays du tiers monde qu'ils sont sous-développés, qu'ils se développent ou seront développés. Il ajoute que le développement d'un pays est pareil au développement d'un être humain. 


Solange ne tarde pas à ajouter que l'objectif de l'Occident pour cette appellation est l'asservissement; la rétention des petits États d'Afrique au crochet des grandes puisssances par l'inculcation aux populations d'un complexe d'infériorité, d'incapacité  à se suffire à eux-mêmes. Un sentiment d'impuissance technique pour la production et d'un néo-colonialisme. Elle conclut en disant que l'on n'accuse un pays, un continent de sous-développement. Pour elle, la vérité demeure qu'il n'arrete jamais de travailler à son mieux-être tout simplement et naturellement. Pierre de son côté affirme que cette notion aide simplement à 




<< semer la panique dans l'esprit de pauvres gens, à rendre catastrophique une situation tout à fait naturel et légitime, à développer un complexe d'infériorité vis-à-vis des grandes impérialistes, au cou desquelles on est rivé pour notre subsistance et la construction de nos routes et de nos logements>> (P. 108).




Il leur explique plus profondément quel ravage la notion a déjà fait même dans les lieux scolaires et comment une licence de lettres délivrée en Sorbonne est censée à avoir plus de valeur qee celle issue par l'université de Dakar, et comment celle de Dakar a plus de valeur d'université du Benin.




L'ENTRETIEN ENTRE SOLANGE ET SA MÈRE, MME. MOULINO 

Madame Moulino, une française, est aussi raciste mais elle cache ses sentiments du racisme << de peur de paraître ridicule ou de commencer à dire des choses désobligeantes du genre de celles qui avaient valu à leur prédécesseur son expulsion du pays >> (P. 69).


Mais son opinion inexprimable et décevante n'empêche pas Solange de voir dès son arrivée à Koundala le racisme comme une force de la haine. La raison pour laquelle elle pose la question à sa mère: 




<< c'est par la force de la haine qu'il à abandonné cette maison, n'est-ce pas, I'ancien représentant? Oui, ma fille répondit aussitôt madame Moulino comme si elle attendait la question >> (P. 75).




Néanmoins, elle ne voit pas de quoi donner raison aux indigènes, qui ont l'expulsion de leur patron. Et pour ne pas engendrer de guerres entre elle et sa fille, elle préfère de ne rien dire. Insatisfaite, Solange voulait tout connaitre à tout prix la position de sa mère. Elle insiste: 




<< Et pourquoi pas ?... Pourquoi donner tort aux Noirs pour avoir réussi à se débarrasser de quelqu'un qui se montrait gênant, opportun?  Tout le monde en fait autant. Dès qu'un habit, un soulier, à vous priver de l'agreement que vous en attendez, que faites-vous? Vous les quittez, le plus simplement du monde. Les indigènes ont demandé qu'il s'en aille parce qu'il devenait nuisible à leur tranquillité >> (P. 76) 




Elle conclut que malgré le fait que les Africains qu'on rencontre à Paris et un peu partout en France, en Europe, ont une altitude égalitaire vis-à-vis des Blancs. 




L'ENTRETIEN ENTRE ROSALIE ET M. MOULINO

On constate le racisme chez M. et Mme. Moulino à Koundala lorsque tous les deux, en route sont en train de rentrer chez eux. Il arrive qu'une Vespa conduit par un Noir d'origine Koundala était presque entrée en collision avec M. Moulino. Celui-ci réagit en déclarant: << ah ces Africains>> (P. 80). 


Mais le jeune homme qui conduisait la vespa se retourne et leur salue de la main en riant. Rosalie sans tarder, remarque immédiatement à cette exclamation de M. Moulino, son patron, en lui disant que c'est l'âge où tout semble permis. Ce n'est pas une question de blanc ou de noir. << C'est une question de jeunesse. Partout dans le monde, les jeunes ont presque la même fougue, la même impétuosité ... il faut les comprendre >>. (P. 80).





LES ENTRENTIENS ENTRE PIERRE ET MME. DOLCART

Les entretiens entre Pierre et les parents de Maryse étaient bien amicaux. Ils causaient de tout comme s'ils se connaissaient auparavant. Mme. Dolcart rejoint Pierre et son mari qui discutaient du séjour de Pierre en France et lui pose des questions pour savoir s'il a déjà vu la neige depuis son arrivée à Paris. Pierre affirme par ses manières que "oui" mais c'était pour la première fois dans sa vie. Et elle voulait savoir si Pierre séjournera en France pour longtemps? Lui, Pierre pense que malgré que oui, l'Afrique l'attend car il lui faut s'employer à mieux connaitre la france et les français, en voyageant vers d'autres pays, en entrant en contact avec d'autre modes de vie et d'autres mentalités. Madame Dolcart trouve cela important. Pour elle,


<< tous les préjugés et tous les mépris que nous manifestons à I'égard de ceux qui nous ont étrangé et appartiennent à une culture, à une civilisation différentes sont justement du fait que nous n'avons jamais pris le temps de les connaître, de les comprendre. Je suis persuadée que plus les peuples et les races se connaitront mieux, ils s'accepteront avec leurs différences. Pour ce faire, je suis de votre avis, il faut voyager, aller chez les gens, vivre avec eux, leur parler...>> (P. 177)





LE SORT DES AMOUREUX

Lorsqu'on réfléchit sur la signification du mot "sort", on a tendance de penser aux phénomènes négatifs. Ce qui arrive à une personne ou des personnes comme résultat de leurs actes. Mais dans la victime, ce mot a deux significations, tantôt il a une signification négative, tantôt une signification positive. Le sort des amoureuxse montre dans la relation entre Pierre Johnson et Solange Moulino et das le mariage entre Pierre  johnson et Maryse Dolcart. On met l'accent sur les amoureux, pour ne pas parler des personnages qui se sont noués de l'affection entre eux dans le texte.



LE THÈME DE L'AMOUR DANS LA VICTIME

Selon le dictionnaire Petit Robert, l'amour c'est «affection, tendresse entre les membres e famille; inclination envers une personne le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l'instinct sexuel mais entrainant des comportements variés >>. (P. 85)

Ce thème se répand dans La Victime dans des diverses formes. On y trouve dans l'amour paternel et maternel, l'amour platonique, mais c'est l'amour sexuel qui domine. Nous constatons ceci d'abord dans la relation entre Pierre Johnson et solange Moulino.


Comme prédestination, la liaison amoureuse entre Pierre Johnson et Solange Moulino s'est démarrée malgré la différence culturelle et raciale entre eux. L'histoire de l'amour entre ces deux jeunes commence lorsque Rosalie Bourgeon et Solange ont quitté les parents de Solange à la plage pour aller se promener. Elles marchaient sur les bords de la plage jusqu'au wharf où s'installe une construction de la colonisation allemande. Solange, constatant qu'elles ont marché très loin de leurs parent dit à Rosalie: << on s'éloigne de plus en plus des parents; il va falloir les rejoindre... oui, allons jusque auprès de ces gens, là-bas, et rentrons >> (P. 87) dit Rosalie. 




Voilà comment elles se sont rencontrées avec Pierre Johnson qui était étendu à plat ventre dans le sable, un livre vert devant lui.

Nous constatons que malgré le fait que c'est Rosalie qui avait déclenché l'avenue de cette rencontre, c'est Solange que Pierre avait remarqué et aimé. Ils se sont fait connaissance autour du livre intitulé Anthologie de la nouvelle poésie ne Malgache de langue française par Léopold Sedar Senghor que Pierre lisait. Ils se sont séparés en fixant rendez-vous pour le lendemain vers dix heures. Solange comme un enfant bien élevé, n'a rien caché de ses parents de son amitié avec Pierre qu'elle vient de rencontrer. Elle dit << nous avons parlé avec un  koundalais, maman... il est beau? oui, très beau, maman, je te le présenterai >> (P. 93).


Cependant, Solange constate que son père n'était pas du tout content en endant l'histoire. Alors, elle dit << mais, qu'est-ce que vous avez donc contre ces gens-là, vous? >> (P. 93).




Le lendemain, << avec une impatience troublante, Pierre jeta un coup d'oeil sur montre, peut-être pour la douzième fois. Voilà une demi-heure qu'il avait rangé vieille 2 CV noire entre deux cocotiers en bordure de la route. Il s'assit sur un des blancs les plus proches de l'entrée de la plage et regardait sans arrêt dans toutes les directions >> (P. 97).




Mais avant qu'il ne le sache, elle était déjà là et ils se saluent en se serrant la main. Ils se met à marcher en silence quand Pierre décidé de l'emmener a l'université de Saborou. En route,  Solange l'ordonne de s'arrêter car elle veut aller sous un boabab. Elle veut seulement le voir de si près, le toucher. Solange commence à courir dès que la voiture s'arrête et Pierre la suit dans la joie d'être tous deux ensemble. Au pied de ce boabab, une tourterelle s'envole dans les bras de Pierre, 




<< la tempe contre la poitrine du jeune homme... Solange ne bougeait pas. C'est le moment ou jamais, pensa Pierre Elle est Blanche, Elle est belle,elle est universitaire. Je suis Noir, me parents ne sont pas pauvre, ce sont même des gens bien Instruit qui font partie de la classe privilégiée du pays. J'aurais à coup sûr une bonne situation après mes études. Si seulement elle voudrait aimer un Noir et l'épouser!>>(P. 101).




Dans Tout ce que Pierre faisait, il était conscient qu'il a à faire à une blanche qui n'est pas de chez lui. Il lui dit pendant la troisième rencontre lorsqu'il était allé voir une danse folklorique en ville que 

<< si j'étais seul... je pourrais bien allez m'infiltrer dans les gens et finir par me trouver une place pour regarder. Avec toi, c'est un peu,risquer, encore que tu sois blanche et que tu n'aies pas l'habitude de ces choses-là >> (P. 112).


Consciente, elle aussi de sa race et de sa condition affirme 

<< au contraire..., il faut bien que j'apprenne à le faire pour m'habituer où que je le fasse au moins une fois pour pouvoir en parler (P. 112).


En allant la présenter à ses parents, Pierre affirme qu'au nom de l'hospitalité, ses parents les attendaient depuis quelques temps  il leur faut se dépêcher. Quand ils arrivent,  c'est Mme. Johnson qui est allée ouvrir la grande porte et cela a beaucoup étonné Solange. Elle demande comment Mme. Jonson a su qu'ils étaient là? Pierre lui répond: elle guettaient notre arrivée de la fenêtres de l'étage.






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